Les «Ti Pouss’» de Frédéric charment nos Chefs et enchantent vos assiettes

Rien ne prédestinait Frédéric Dijoux, policier de métier, à devenir cultivateur de micro-pousses. Et pourtant, ses « ti pouss’ » ornent aujourd’hui les assiettes des restaurants les plus réputés de la Réunion et donc également ceux d’ILOHA Seaview Hotel et du PALM Hotel & Spa. Rencontre avec un passionné qui a réussi à faire germer une idée en ambition.

Comment vous est venue l’idée de lancer ti pouss’ ?

Frédéric Dijoux : il faut savoir que je ne suis pas agriculteur mais policier de métier. Mon père est agriculteur à la retraite à saint-gilles et j’ai commencé à m’occuper du jardin avec lui. En cherchant des informations sur la permaculture, je suis tombé par hasard sur des vidéos de cultures de micro-pousses au Canada. J’ai voulu m’y essayer même si je n’y connaissais rien. Il a fallu trouver des fournisseurs de graines puis tester et se perfectionner.

Quand avez-vous lancé votre activité de manière professionnelle ?

Il y a environ deux ans, en 2018. J’ai commencé à démarcher les hôtels et les restaurants. J’ai d’abord eu une dizaine de clients dans l’ouest, puis d’autres dans le nord. Pour développer cette activité et apporter encore plus de rigueur, je suis passé en travail de nuit dans la police. J’ai aussi embarqué ma femme dans l’aventure, puisque c’est elle qui gère le nord de l’île, ainsi qu’un couple d’amis qui s’occupe de la zone sud.

Aviez-vous envisagé un tel succès ?

Pas du tout ! Je pensais que ce serait simplement un complément de revenus mais c’est aujourd’hui une vraie activité qui cartonne. Les clients ont tout de suite été ravis et je me suis pris au jeu. Ce qui compte ce n’est pas l’idée mais où l’on souhaite aller et comment on la fait bourgeonner. La rigueur et l’ambition sont la clé.

Comment expliquez-vous le succès de vos pousses ?

La qualité et la variété. Mon premier client, un restaurant de l’ouest, importait ses pousses d’une multinationale installée aux Pays-Bas. Quand je lui ai proposé des pousses locales, de qualité, moins chères et produites sans produits chimiques, il n’a pas hésité longtemps. La démarche écoresponsable tient d’ailleurs une place importante dans mon projet. Mes pousses sont par exemple livrées dans des barquettes que je récupère avec leur terreau et réutilise afin de faire pousser de nouvelles micro-pousses.

Justement, comment cultive-t-on des micro-pousses ?

Les micro-pousses sont de jeunes pousses de plantes qui, selon la variété, ont entre 5 et 12 jours. Elles sont particulièrement sensibles à l’humidité. Le dosage de l’arrosage est donc très important. Mes pousses sont produites sous serre et entièrement à la main. Il n’y a pas de process préétabli comme dans l’industrie. C’est une culture entièrement humaine. Je produis une dizaine de variétés et notamment des pousses de petits pois, de lentilles, de radis ou de moutarde. Je réponds également à des demandes spécifiques de chefs avec par exemple des pousses de roquette ou de cresson.

Quelles sont les vertus des micro-pousses ?

Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas uniquement décoratif. Comme le dit le slogan de ti pouss’ : « plus petit, plus puissant ». Les pousses ont à la fois une très haute valeur nutritive mais également un goût beaucoup plus concentré. Lorsqu’on déguste des pousses, on a tout le goût de la graine, bien plus que lorsqu’on mange le produit mature. A titre personnel, j’adore déguster des pousses de radis avec des œufs au plat ou un bon plat de pâtes. C’est simple mais délicieux.

Comment à débuté votre collaboration avec ILOHA Seaview Hotel et PALM Hotel & Spa ?

J’ai connu le chef  Kevene Marimoutou lors d’un concours culinaire. Nous avons tout de suite bien accroché et avons aujourd’hui une réelle affinité. Le chef sait qu’il peut compter sur moi pour répondre à ses besoins. Je travaille maintenant aussi avec le PALM Hotel & Spa et son chef Claude Pothin. C’est un véritable privilège pour moi que mes produits soient cuisinés par des chefs aussi réputés.

PARTAGER

×