Les Nuits Sans Lumière, pourquoi y participer ?
La pollution lumineuse résultant d’éclairages abusifs ou mal orientés ont un impact direct sur les écosystèmes, la faune, la flore et la santé humaine. Durant 25 nuits, du 8 avril au 2 mai, les « Nuits Sans Lumière » visent à sensibiliser la population aux effets néfastes et aux moyens de réduire les éclairages excessifs. Les collectivités, entreprises et individuels sont bien entendu invités à y participer à leur échelle. Et si vous hésitez, ci-dessous 7 raisons d’y participer.
Protéger les pétrels
Endémiques de La Réunion, le pétrel de Barau et le pétrel noir de Bourbon sont directement affectés par la pollution lumineuse. Naturellement guidés par le reflet de la lune sur l’océan, les jeunes pétrel se trouvent désorientés par la lumière des villes et s’échouent. Une fois à terre, celles-ci ne peuvent malheureusement plus décoller. Ces espèces sont aujourd’hui en danger critique d’extinction. Le Puffin du Pacifique et le Puffin du de Baillon sont eux aussi concernés. La prise de conscience face à la disparition de ces espèces est d’ailleurs à l’origine de la première édition des Nuits Sans Lumière.
Préserver les écosystèmes nocturnes
Les éclairages puissants nuisent fortement aux espèces nocturnes tels que les papillons de nuit ou encore les insectes. La surmortalité de certaines de ces espèces ont des conséquences direct sur la pollinisation de plantes ou la chaîne alimentaire naturelle.
Protéger les tortues marines
Les éclairages puissants le long du littoral perturbe la reproduction des tortues marines, évitant les plages pour venir pondre.
Améliorer sa santé
En moins de 50 ans, une exposition excessive aux éclairages la nuit a entrainé de nombreux déséquilibres du cycle biologique : agressivité, troubles du sommeil, difficulté à se concentrer…. Tout cela, menant à une augmentation des risques de cancer. Globalement, près de 70% de la surface terrestre est concerné par un brouillard lumineux nocturne très important.
Réduire sa facture d’électricité
Tout simplement ! L’éclairage public représente 58% de la consommation totale d’électricité dans les communes. Pendant les Nuits Sans Lumière, de véritables économies sont réalisées. L’an dernier, EDF a enregistré une économie de 820 Mwh lors des 25 nuits de l’opération. Une économie non négligeable, puisqu’elle représente l’équivalent de la consommation de 250 à 300 foyers réunionnais en un an.
Participer activement à la diminution du réchauffement climatique
Globalement, l’électricité utilisée pour les éclairages représente 15% de la consommation mondiale et 5% des gaz à effet de serre. À l’échelle de La Réunion, deux tiers de l’électricité est produite à partir d’énergie fossile, générant donc du CO2. Cette production représente à elle seule 47% de l’empreinte carbone de l’île.
Profiter d’une observation optimale des étoiles
Le halo lumineux généré par les éclairages artificiels empêche l’observation des étoiles, entrainant un désintérêt des nouvelles générations. Au cœur de La Réunion, il est encore possible d’assister à ce spectacle magique, comme par exemple au volcan, ou encore aux Makes. Toutefois l’observatoire des Makes observe qu’il est désormais difficile de profiter de ce spectacle de la nature sur les villes littorales à cause de la pollution lumineuse.